Le sujet de la formation en entreprise ne fait pas encore l’unanimité: investissement dont le retour n’est pas aisément mesurable, certains sont encore frileux à l’idée d’envoyer leurs collaborateurs en formation. Les arguments opposés sont une perte immédiate de chiffre (des salariés en formation sont des salariés hors production), mais aussi la crainte de voir ses ressources quitter l’entreprise, ayant pris conscience de leur valeur nouvelle sur le marché de l’emploi.
Pourtant, former son personnel est devenu un réel enjeu pour les entreprises. A l’heure où l’évolution des métiers et compétences est de plus en plus rapide, près d’un actif sur deux pense faire le même métier mais pas forcément de la même manière dans les années à venir*. La formation professionnelle est donc un levier majeur de transition. Au-delà de l’obligation pour le chef d’entreprise de maintenir l’employabilité de ses salariés se joue la capacité de l’organisation à s’adapter aux nouveaux métiers pour garantir sa survie. L’entreprise qui se veut agile a tout intérêt à faciliter la formation au sein de ses effectifs, à leur apprendre à apprendre, pour faire face aux défis de demain. Mais la formation est aussi un facteur de motivation et d’engagement.
Pour 90% des actifs, la formation professionnelle constitue une opportunité de s’améliorer dans sa pratique professionnelle*.
La rendre accessible à ses salariés, c’est soutenir leur montée en compétence et valoriser leur profil. La satisfaction nourrit la performance, la performance nourrit la satisfaction. Des salariés motivés ont plus de chance d’apporter de la valeur à l’entreprise.
* Selon le Baromètre 2021 de la formation professionnelle – Centre-inffo.fr
Ingénieure diplômée de l’INSA Strasbourg, Nadia évolue dans le monde de l’industrie où elle est reconnue pour sa faculté à rassembler les gens autour d’un objectif commun.
Rapidement, elle devient manager puis développe son expertise en amélioration continue. Lorsqu’elle imagine Atelier l’Essentiel, elle souhaite accompagner les entreprises dans la redéfinition de leur organisation interne, en plaçant l’humain au centre de la stratégie globale de performance.
Grande pédagogue, elle est aujourd’hui une consultante et formatrice reconnue. Sa philosophie: une équipe soudée, informée et préparée donne le meilleur des résultats.
Avant de se lancer dans la planification de formations, il est essentiel de prendre le temps de bien cerner son besoin. Pour cela, des outils comme les matrices de compétences ou le plan de développement des compétences sont un excellent point de départ. Il convient ensuite de déterminer le type de formation qui sera la plus adaptée aux spécificités de l’entreprise. Une chose est sûre: les formations “magistrales” ou purement théoriques n’ont plus leur place dans le monde actuel.
En effet, la pratique est aujourd’hui mieux valorisée, notamment par la reconnaissance de la formation au poste de travail (AFEST), dans le texte de loi de 2018 sur la formation professionnelle. Le développement et l’accès de plus en plus facilité aux nouvelles technologies a révolutionné le monde de la formation. Il n’est plus question de s’asseoir dans une salle de cours et de prendre des notes en écoutant un formateur au débit monocorde.
Les plateformes LMS, les modules de micro-learning et les webinaires permettent de se former partout, à la demande. Même les formations en présentiel se réinventent: gamification, applications de collaboration sur smartphone, projets de groupe… Quel que soit le dispositif choisi, il convient donc de s’assurer que l’apprenant est placé au centre des dispositifs et que tout est fait pour faciliter sa montée en compétences.
Avec la loi sur l’avenir professionnelle et l’arrêt des financements pour les entreprises de plus de 50 salariés se pose de plus en plus la question du choix de la formation interne. Celle-ci offre plus de flexibilité aux entreprises, qui maîtrisent l’agenda des sessions en fonction des contraintes de production et disponibilités du personnel de formation. Elle permet de plus la transmission de savoir-faire spécifiques pour lesquels il serait incohérent de faire appel à un organisme de formation externe. La nomination d’experts techniques d’une entreprise à des fonctions de formation peut être valorisée et s’intégrer dans un plan de carrière, tout en garantissant le transfert des compétences.
Il faut néanmoins rester attentif à certains aspects: le métier de formateur ne s’improvise pas.
Des compétences en communication et en pédagogie sont indispensables pour réussir la conception et le déploiement d’une session de formation. L’effort de qualification du formateur ne doit pas être négligé, c’est un élément central pour la réussite du projet. D’autre part, afin de conserver une légitimité technique, le formateur interne se doit d’entretenir régulièrement ses connaissances et de nourrir son lien direct avec le terrain.
A l’extrême, le déploiement exclusif de formations internes dans une entreprise peut entrainer un effet pervers de repli sur soi. Les collaborateurs (formateurs et apprenants) n’ayant plus d’échange avec l’extérieur, cela peut conduire à une perte d’ouverture et de capacité d’innovation. C’est un avantage indéniable de la formation externe ou interentreprises: les échanges avec des pairs et avec un formateur extérieurs à l’organisation apportent un point de vue enrichissant et novateur.
Pour certaines formations, la question ne se pose pas. Si les compétences ne sont pas disponibles en interne, il semble logique de faire appel à un organisme de formation pour répondre aux besoins de l’entreprise. Le formateur expérimenté apporte alors non seulement son expertise technique, mais aussi une prise de hauteur bienvenue sur les problématiques rencontrées par les collaborateurs. Autre avantage de la formation externe: celle-ci peut être plus facilement valorisée auprès des organismes de financement, notamment pour les entreprises de moins de 50 salariés. Les formations certifiantes, valorisant directement la montée en compétence des collaborateurs, peuvent se voir également financées par la mobilisation de leur compte CPF.
En conclusion, la formation des salariés revêt de nombreuses formes et constitue un levier important pour l’évolution des métiers et des entreprises dans les années à venir. Le secteur lui-même est en pleine mutation, à la fois du fait des évolutions technologiques continues et des récentes lois sur la formation professionnelle.
A l’Atelier l’Essentiel, nous sommes convaincues que formation interne et formation externe, loin d’être en concurrence, sont deux modèles complémentaires. Nous vous accompagnons sur vos réflexions autour de la montée en compétences de vos collaborateurs.